LES GENS QUI AIMENT LES CHATS...
"Les gens qui aiment les chats évitent les rapports de force. Ils répugnent à donner
des ordres et craignent ceux qui élèvent la voix, qui osent faire des scandales.
Ils rêvent d'un monde tranquille et doux où tous vivraient harmonieusement ensemble.
Ils voudraient être ce qu'ils sont sans que personne ne leur reproche rien.
Les gens qui aiment les chats sont habiles à fuir les conflits et se défendent fort mal
quand on les agresse. Ils préfèrent se taire, quitte à paraître lâches. Ils ont tendance
au repli sur soi, à la dévotion. Ils sont fidèles à des rêves d'enfant qu'ils n'osent dire
à personne. Ils n'ont pas du tout peur du silence.Ils ne s'arrangent pas trop mal avec
le temps qui passe, leur songe intérieur estompe les repères, arrondit les angles des
années.
Les gens qui aiment les chats adorent cette indépendance qu'ils ont, car cela garantit
leur propre liberté. Ils ne supportent pas les entraves ni pour eux-mêmes ni pour les
autres. Ils ont cet orgueil de vouloir être choisis chaque jour par ceux qui les aiment
et qui pourraient partir librement, sans porte fermée, sans laisse, sans marchandage.
Et rêvent bien sûr que l'amour aille de soi, sans effort, et qu'on ne les quitte jamais.
Ils ne veulent pas obtenir les choses par force et voudraient que tout soit donné.
Les gens qui aiment les chats, avec infiniment de respect et de tendresse, auraient envie
d'être aimés de la même manière-qu'on les trouve beaux et doux, toujours, qu'on les
caresse souvent, qu'on les prenne tels qu'ils sont, avec leur paresse, leur égoïsme et que
leur seule présence soit un cadeau.
Les gens qui aiment les chats font une confiance parfois excessive à l'intuition.
L'instinct prime la réflexion. Ils sont portés vers l'irrationnel, les sciences occultes.
Ils mettent au dessus de tout l'irrationnel, les sciences occultes. Ils mettent au-dessus
de tout l'individu et ses dons personnels et et sont assez peu enclins à la politique.
Les tendances générales, les grands courants, les mouvements d'opinion, les embrasements
de foule les laissent aussi circonspects que leur animal devant un plat douteux.
Et si leur conviction les pousse à s'engager, une part d'eux-mêmes reste toujours
observatrice, prête au repli dans son territoire intime et idéaliste, toujours à la frange,
comme leurs compagnons, d'un pacte avec la société et d'un retour vers une vie sauvage
dans l'imaginaire."
Extrait du livre "Les chats de hasard." Anny Duperey.
Epanouissement personnel. Renaissance. Bonheur.