LA PEUR DE SON POTENTIEL !
Il y a quelque temps, est née une petite chenille qui rampait difficilement d’un endroit à l’autre.
Jusqu’à ce qu’un jour, fatiguée de ramper, elle décida de grimper à un arbre. Mais pas sur
n’importe quel arbre. Elle choisit de grimper sur un arbre avec un grand tronc et des feuilles
en forme de larmes. Sous celui qu’elle avait élu, elle avait grandi et vécu durant des années.
La chenille a grimpé, grimpé, mais elle glissait, tombait et ne parvenait pas à avancer.
Malgré cela, elle persévéra et petit à petit, peu à peu, elle réussit à grimper. Elle parvint à une
branche d’où elle pouvait voir toute la vallée. La vue était magnifique, de là elle pouvait
voir d’autres animaux, le ciel bleu aux nuages de coton blanc et, à l’horizon une grande mer
peinte d’un bleu intense. De cette branche la chenille respirait la paix.
Elle resta immobile, observant le monde alentour, et sentit que la vie était trop belle pour ne
pas se transformer avec elle. Elle était fatiguée et en même temps reconnaissante de sa vie de
chenille, mais elle savait que le moment était venu de devenir un autre être.
La chenille s’endormit en sentant une grande paix autour d’elle et en pensant que son destin
devait être quelque chose de plus qu’une simple chenille. Elle dormait, faisant pousser une
chrysalide autour d’elle, une coquille qui la maintient dans cette sensation de paix assez
longtemps pour devenir un autre être.
A son réveil elle se sentit piégée dans une lourde carapace qui ne lui permettait pas de bouger.
Elle sentit que quelque chose d’étrange s’était développé sur son dos. Elle fit péniblement
bouger ce qui ressemblait à d’énormes ailes bleues et la coquille se brisa. La chenille n’était plus
une chenille, c’était un papillon bleu. Cependant, la chenille avait été une chenille depuis si
longtemps qu’elle ne réalisait pas que ce n’était plus le cas.
Le papillon bleu descendit de l’arbre en utilisant ses petites pattes, même s’il avait à présent
des ailes. Il portait le poids de ses grandes ailes bleues, un poids qui consumait peu à peu sa
force. Le papillon bleu se déplaçait en utilisant ses pattes comme il l’avait toujours fait,
croyant toujours être une chenille et continuait à vivre comme s’il l’était encore. Mais ses
ailes ne lui permettaient pas de se mouvoir au sol avec autant d’agilité qu’auparavant.
Le poids des ailes
Le papillon qui croyait rester une chenille ne comprenait pas pourquoi sa vie était devenue
si compliquée. Fatiguée de porter le poids de ses ailes, elle décida de retourner à la branche
dans laquelle elle s’était transformée. Cette fois, essayer d’escalader l’arbre, avancer se révéla
impossible.
Un coup de vent ou tout autre petit imprévu la faisait reculer. Le papillon qui pensait encore
être une chenille resta immobile et leva les yeux vers cette branche qui semblait si lointaine
qu’elle se mit à pleurer, désespérée. En entendant son gémissement, un beau papillon blanc
s’approcha de lui. Il se posa sur une fleur et pendant un moment regarda le papillon bleu sans
rien dire. Quand ses pleurs se furent calmés, le papillon blanc lui dit :
Que t’arrive -t-il ?
Je ne peux monter jusqu’à cette branche. Une chose qu’auparavant, bien qu’avec beaucoup
de difficulté, je pouvais faire.
Même si tu ne peux pas grimper vers branche...peut-être que tu peux voler jusqu’à elle.
Le papillon bleu qui pensait encore être une chenille a regardé étrangement le papillon blanc,
puis s’est ensuite regardé avec ses grandes ailes lourdes. Tel le jour où il est sorti de sa coquille,
il les a déployées avec force et les a ouvertes. Elles étaient si grandes et belles, d’un bleu si
intense que la chenille transformée eut peur et les referma rapidement.
En n’utilisant pas tes ailes, tu gaspilles tes jambes, dit le papillon blanc s’envolant en
ouvrant ses ailes sages et s’éloignant avec élégance.
L’envol
Le papillon bleu observa, étonné, chaque mouvement du papillon blanc et réfléchit à ses
paroles. Il commença alors à comprendre qu’il n’était plus une chenille, que peut-être ces
lourdes ailes pouvaient être utiles.
Il les rouvrit et cette fois les garda ouvertes, ferma les yeux et sentit le vent les caresser.
Il sentit que ces ailes faisaient maintenant partie de lui et accepta de n’être plus une chenille,
ne pouvant plus continuer à vivre comme tel, rampant sur le sol.
Il ouvrit ses ailes de plus belle, se sentant davantage papillon que chenille. Il observait le
magnifique bleu presque magique de ses ailes. Quand il réalisa qu’il volait, il était en train de
monter lentement vers sa branche. Voler était beaucoup plus simple que de traîner ses jambes,
même s’il lui fallait encore perfectionner son vol. Il découvrit que la peur de voler ne lui avait
pas permis d’accepter qui il était vraiment, une chenille transformée en un papillon bleu.
Source: Mes pensées
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ACCOMPLISSEMENT PERSONNEL. VOCATION. Vivre ses rêves. Combler ses désirs. Satisfaire ses besoins.